Jean-Yves
partait souvent, cet à dire quelques fois dans l'année, pour se
promener dans les montagnes alentours. Il pouvait disparaître
plusieurs jours sans donner de nouvelles, perdu ou accueilli par je
ne sais quelle tribu sauvage et mystique, car chacun de ses retours
voyait le monde d'un regard neuf. La véranda et d'autres pièces
servaient d'atelier ou s'accumulaient les objets de plusieurs vies.
Elles ouvraient la voie, par des boulevards de lampadaires, à la
tristesse. Que reste t-il à dire ? Que j'aime les noisettes,
Cioran et le vélo ? Que j'ai lu Rosset et écouté Johnny ?
Que j'ai certains avis sur certains sujets ? Mais même le mien,
sur la plupart d'entre eux ne m’intéresse guère, alors ?
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