30 mai 2013

Jean-Yves n'a pas sa trace ailleurs - extrait en vrac -

Jean-Yves partait souvent, cet à dire quelques fois dans l'année, pour se promener dans les montagnes alentours. Il pouvait disparaître plusieurs jours sans donner de nouvelles, perdu ou accueilli par je ne sais quelle tribu sauvage et mystique, car chacun de ses retours voyait le monde d'un regard neuf. La véranda et d'autres pièces servaient d'atelier ou s'accumulaient les objets de plusieurs vies. Elles ouvraient la voie, par des boulevards de lampadaires, à la tristesse. Que reste t-il à dire ? Que j'aime les noisettes, Cioran et le vélo ? Que j'ai lu Rosset et écouté Johnny ? Que j'ai certains avis sur certains sujets ? Mais même le mien, sur la plupart d'entre eux ne m’intéresse guère, alors ? 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire