30 avril 2013

Jean-Yves n'a pas sa trace ailleurs - extrait en vrac



La maison de Jean Yves était correctement tenue, les bottes pleines de terre étaient laissées au pas de la porte à côté des chaussons. Le bois était bien rangé et coupé. Il s'était d’ailleurs construit une chèvre pour scier celui-ci sous un préau à l'arrière de la maison. De l'incohérence pour brouiller le destin de dieu , c'est comme ça qu'ils parlent dans le film, mouais. La police a retrouvé des chiots dans le congélateur du voisin-propriétaire de Jean-Yves. Des recherches avaient été menées suite à sa disparition, à la fin des années quatre-vingt. Des chaînes en or qui brillent, mais il ne rejaillit du feu que les idées mortes de vieux roman de gare. Pourquoi ne me parlent que des fantômes ? Je ne peux les suivre, ils traversent tout et ils me perdent. Un fait pas si tragique que ça à bien y regarder. L'animal sauvage est souvent utilisé comme symbole de liberté et pourtant il ne choisit pas, alors que l'homme pense que c'est bien la possibilité de choisir, le libre arbitre qui font de lui un être libre. Des fœtus d'enfant, ça c'est choquant, bien que se voisin n'est rien de japonnais. Jean-Yves est parti, dans son voyage cosmique, rattaché à son corps par un fil qu'il pouvait à tout moment couper pour se fondre dans la poussière d'une supernova. Une super nana, ça s'en va et ça revient, c'est comme une chanson populaire, comment Aribald pouvait écrire trois mots qui donne du sens avec la merde multicolore qui dansait dans sa tête ? Il avait bien sûr trouvé la réponse dans des livres : soit rien, soit l'absurde et ses journées basculaient d'un côté à l'autre. Comment tu t’appelles ? Je m'appelle rêve. La tête comme un aimant qui attrape malgré lui, malgré sa condition toutes les poussières métalliques de la quincaillerie. Les flics avaient fouillé la maison comme on fait retourner la terre au cochon du Périgord. Mais ils n'avaient rien, aucune piste, pas un brin d'imagination pour sortir de leur schéma. Pour Aribald la compréhension de cette affaire fut rapide, les petits de la chienne étaient morts nés et pour ne pas gaspiller ils furent mis au congélateur. Mais les psy avaient conclu que Aribald manquait d'amour propre, qu'il s'enfermait dans un rejet du monde et rejetait du même coup sa propre humanité. Il cherchait une voie dans celle de l'homme sauvage, une impasse. Il se voyait un peu comme un Nietzsche du dimanche et comptait bien grâce à la nature s'éviter une fin tragique. D'un autre côté, il y avait la folie comme moyen de libération idyllique.

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