La
maison de Jean Yves était correctement tenue, les bottes pleines de
terre étaient laissées au pas de la porte à côté des chaussons.
Le bois était bien rangé et coupé. Il s'était d’ailleurs
construit une chèvre pour scier celui-ci sous un préau à l'arrière
de la maison. De l'incohérence pour brouiller le destin de dieu ,
c'est comme ça qu'ils parlent dans le film, mouais. La police a
retrouvé des chiots dans le congélateur du voisin-propriétaire de
Jean-Yves. Des recherches avaient été menées suite à sa
disparition, à la fin des années quatre-vingt. Des chaînes en or
qui brillent, mais il ne rejaillit du feu que les idées mortes de
vieux roman de gare. Pourquoi ne me parlent que des fantômes ?
Je ne peux les suivre, ils traversent tout et ils me perdent. Un
fait pas si tragique que ça à bien y regarder. L'animal sauvage est
souvent utilisé comme symbole de liberté et pourtant il ne choisit
pas, alors que l'homme pense que c'est bien la possibilité de
choisir, le libre arbitre qui font de lui un être libre. Des fœtus
d'enfant, ça c'est choquant, bien que se voisin n'est rien de
japonnais. Jean-Yves est parti, dans son voyage cosmique, rattaché à
son corps par un fil qu'il pouvait à tout moment couper pour se
fondre dans la poussière d'une supernova. Une
super nana, ça s'en va et ça revient, c'est comme une chanson
populaire, comment
Aribald pouvait écrire trois mots qui donne du sens avec la merde
multicolore qui dansait dans sa tête ? Il avait bien sûr
trouvé la réponse dans des livres : soit rien, soit l'absurde
et ses journées basculaient d'un côté à l'autre. Comment tu
t’appelles ? Je m'appelle rêve. La tête comme un aimant qui
attrape malgré lui, malgré sa condition toutes les poussières
métalliques de la quincaillerie. Les flics avaient fouillé la
maison comme on fait retourner la terre au cochon du Périgord. Mais
ils n'avaient rien, aucune piste, pas un brin d'imagination pour
sortir de leur schéma. Pour Aribald la compréhension de cette
affaire fut rapide, les petits de la chienne étaient morts nés et
pour ne pas gaspiller ils furent mis au congélateur. Mais les psy
avaient conclu que Aribald manquait d'amour propre, qu'il
s'enfermait dans un rejet du monde et rejetait du même coup sa
propre humanité. Il cherchait une voie dans celle de l'homme
sauvage, une impasse. Il se voyait un peu comme un Nietzsche du
dimanche et comptait bien grâce à la nature s'éviter une fin
tragique. D'un autre côté, il y avait la folie comme moyen de
libération idyllique.
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