21 février 2013

Jean-Yves n'a pas sa trace ailleurs - extrait vrac


Jean-Yves s'allonge, avec la demi-molle, nu dans l'herbe, excité par l'odeur des murs tombés à terre.

Le matelas houssé de noir et bandé de rouge, laissait paraître les marques de précédentes fatigues et les coussins de coton, fermes, étaient emplis de graines de petit épeautre qui garantissaient un sommeil paisible et confortable. Il régnait dans le maset une légère odeur de liquide blanchâtre, de cuisine pas très fine et de serviette humide qui ne sèche que dans les salles d'eau déserte. Sur la table, de deux planches de pin grisâtres, gisait un verre d'eau et son argile décantée qui avaient passé la nuit là pour se faire oublier au déjeuné du matin. Aux poutres du plafond, pendait à des crochets la Calament Népéta, une plante sauvage de milieu plutôt sec qui par son odeur rappelait celle de la menthe, d'autres plantes aromatiques et médicinales défilaient ainsi le long des lambourdes de la cuisine. La peur ... elle vient de là, elle vient du cœur.